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Graffiti Story

  • Photo du rédacteur: Patrick Gheysen
    Patrick Gheysen
  • 28 juin 2018
  • 2 min de lecture

Le post-graffiti des années 2000 est au centre des pratiques artistiques contemporaines. Il est à la fois artistique, improvisé, innovant et navigue allégrement en dehors des sentiers battus de la communication institutionnelle. En changeant de techniques, en travaillant avec le papier, en utilisant principalement l'affiche et le sticker (autocollant), mais en émigrant aussi vers les ateliers de création informatisés, le graffiti est devenu post-graffiti. Forme expressive souvent inattendue et spontanée, ce mouvement est rattachable à l'art au quotidien qui s’affiche et se voit sans complexe. On peut donc parler d’art populaire, dans la plus pure tradition du « Pop Art », qui a désormais trouvé sa place méritée dans l’histoire de l’art du vingtième siècle.

Malgré les relations qu'il entretient avec Mai 68, l'agitprop, le pop art, l'art conceptuel, le land art et le nouveau réalisme, le mouvement du graffiti pourrait rester synonyme de ghetto. Territoire inexploré par la critique, il est pourtant un maillon éclairant sur les attitudes urbaines d'aujourd'hui. Phénomène générationnel, il apporte sa contribution à cette histoire de l'art, qui descend dans la rue depuis le 18e siècle.


L’autre tendance du post-graffiti consiste à libérer le graffiti de sa doxa. Certaines règles sont abandonnées : l’usage unique de la bombe est délaissé au profit d’outils divers, dont la PAO (Publication Assistée par Ordinateur) et son corollaire on-line : Internet. Le mur perd donc son statut d’unique support possible. Ces évolutions sont timides, progressives mais apparaissent comme un souffle nouveau. De nombreuses expositions récentes nous laissent entrevoir un graffiti en mutation : utilisation de gravure sur des plaques d’acier, usage limité de la bombe aérosol, abandon progressif du lettrage pour la forme pure. Le graffiti se libère de ses stéréotypes et de sa répétitivité et se montre capable d’évolution, de remise en cause.



Dans un monde qui ne permet de percevoir l’art qu’en tant que ruptures il parait difficile d’accorder un statut de révolution au post-graffiti. Néanmoins, il remet en cause et brise l’orthopraxie du graffiti. En tournant le dos à l’immobilisme, il laisse une porte ouverte vers l’avenir et dessine des perspectives de mutation. Le graffiti s’enrichit ainsi de pratiques diverses, se diversifie. Le graffiti traditionnel ne s’adressait qu’à lui-même. Le post-graffiti s’ouvre résolument au monde, stimulé par le Web et ses dérivés multimédias. La route pour explorer de nouveaux territoires de créativité reste donc grande ouverte… Le terreau de l’art contemporain et de la communication visuelle n’ont donc pas fini de nous surprendre et de nous passionner !



Le post-graffiti en action dans le cadre des nouvelles technologies de la communication :

Visiter le site : www.graffiti-connexion.com

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